La Gineste dernier obstacle avant Luminy
26-01-2009 - infos site la marseillaise
Photo SCGP La Marseillaise. Cinq équipes Pro-Tour, six Pro-continentales, et six continentales où transitent les espoirs du cyclisme sur route. Tel sera le profil du peloton au départ de la course.
Depuis plusieurs semaines déjà, Roland Villalonga a repris son bâton d’organisateur de course cycliste pour se lancer dans le dédale des formalités administratives. Contraintes fédérales et autorisations préfectorales proposent en effet une sorte de parcours du combattant pas toujours évident à résoudre. Même pour un organisateur déjà chevronné tel que lui.
Départ sur le site du CG 13
Pour cause de démolition de la passerelle autoroutière du Littoral entre le Port autonome et Euromed, le parcours emprunté par le Grand Prix la Marseillaise l’an dernier a dû être totalement modifié. L’arrivée sur le Quai du Port, pratiquement devant l’Hôtel de Ville, étant devenue impossible, l’organisateur s’est trouvé dans l’obligation de se retourner vers le site de Luminy. En pays de connaissance, puisque déjà dans un passé récent, on a pu y voir triompher dans cette même épreuve des champions tels que Mc Ewen.
Du moment que les coureurs ne pouvaient pas arriver cette fois par Le Rove et l’Estaque, il fallait chercher une autre solution. Elle fut trouvée à l’opposé de la précédente. C'est-à-dire du côté de Cassis et la Gineste. Un final qui a depuis longtemps largement fait ses preuves. Les arrivées du Tour de France n’ont jusqu’ici pas trouvé mieux. La différence étant, en l’occurrence, que les concurrents obliqueront à gauche en ce dimanche 1er février après avoir dépassé Vaufrèges à vitesse grand, descente oblige, pour rejoindre la ligne d’arrivée.
Comment ? Par quel chemin les coureurs parviendront à Cassis, au bas de la Gineste ? Le parcours a été imaginé, avec une brève incursion dans le département du Var, à Saint Zacharie.
Avant d’aborder les difficultés proposées par ce 26e Grand Prix la Marseillaise, concurrents et suiveurs se retrouveront, comme l’an dernier, à Saint-Just sur l’esplanade du Conseil General 13, où seront effectuées les opérations de contrôle et l’appel des coureurs. Précédé de la voiture du directeur de la course, le peloton se dirigera ensuite vers La Rose et Allauch où sera donné le départ réel en direction de la côte des Termes.
Les racines du cyclisme marseillais
En quittant le « bateau » du CG13, dont le lieu et le cadre se prêtent admirablement bien à l’évènement, les réminiscences du riche passé vélocipédique du Vélo Club Saint-Just referont surface. Dans ce quartier populaire, le cyclisme fut roi. L’époque de la rivalité exacerbée Chartreux Vélo Club - Vélo Club Saint-Just demeure inscrite dans bien des mémoires. La simple évocation fait ressurgir des pelotons entiers parmi lesquels émergeaient ces grandes figures du vélo que furent Victor Pernac, Alexandre Barbaroux, les quatre frères Bonnet, Max Tournier, Marius Tolosano, Dino Pettorini, Robert Rodriguez, Francis Brando, Louis Poggi, Denis Sclavounos, René Bordinelli, Loule Chabanier,Gilbert Landré et d’autres encore.
En prologue, un remake
des « Gentlemen »
Il faut dire que le sport cycliste présente la particularité d’entretenir un rapport ténu avec ses anciens. Le succès des Grands Prix des Gentlemen, dont la formule fut inventée à Marseille par Georges Coupry, en est la vivante illustration. Gardien de la flamme, déjà l’an dernier, René Bertrand avait repris du service pour la bonne cause. Une trentaine d’anciens coureurs et ex-champions représentatifs du cyclisme provençal s’étaient retrouvés à son invitation devant la mairie de Marseille, sur le Vieux Port, pour participer à une sorte de course de gentlemen. A la différence que pour l’occasion des minimes et cadets remplaçaient les gentlemen dans le sillage des anciennes gloires. Ceci à la grande satisfaction du public et des invités. Le 1er février, une nouvelle sélection sera conviée à se mettre en selle, mais cette fois sur le circuit de Luminy, en attendant l’arrivée du Grand Prix la Marseillaise