Tout d'abord, Mister S, désolé de n'avoir pas pu être à la hauteur des espoirs que tu avais placés en moi (j'avais pourtant mis le maillot des bosses !). Mais si tu avais un vélo et que tu m'avais vu rouler ces derniers temps, tu n'aurais sûrement pas fait de moi ton poulain pour les Bosses vu mon état de forme du moment.
Et maintenant, la course.
Joël avait bien paufiné sa tactique : il me laissait me jeler au rond point de Luminy pendant qu'il m'attendait au rond point de Mazargues. Heureusement, j'avais prévu le corsaire et les manchettes. Bref, tout le monde (enfin, le monde, façon de parler, car il n'y avait pas beaucoup de représentants du club) se retrouve et direction le parc à bestiaux.
Top départ. Dès les premières pentes de la Gineste je sens que je ne suis pas vraiment dans le rythme. Ca mouline pas très bien. Mais bon, on est encore froid et je garde malgré tout Mister J en point de mire. Mais au niveau du dernier virage de l'ascension il lance une accélaration assassine. Je ne le reverrai plus jusqu'à l'arrivée.
Descente à vive allure (le vent est dans le dos) mais néanmoins prudente, puis pas de Belle Fille. Là encore, je pioche un peu mais je parviens à garder un rythme régulier sans trop puiser dans mes maigres réserves.
Paradoxalement, au niveau de Ceyreste ça va un peu mieux. Mais après le village, au niveau du replas où on peut relancer, saut de chaîne. Je remet tout en place rapidement, juste le temps de traiter ma chaîne de tous les noms d'oiseaux et de me souiller toute la main de camboui. Bon, comme je disais, à cet instant les jambes tournent mieux. Pour la première fois depuis le départ je parviens à remonter plusieurs groupes. Peine perdu car, comme pour Joël, on est arrêté au niveau du col de l'ange une bonne minute (quand tu attends, c'est très long).
Je reste avec un bon groupe jusqu'au contrôle et ravito pour faire le plein d'eau.
Juste après le col de l'ange je dépasse Laurent qui faisait sa petite balade tranquille du dimanche. Après une petite poussette de sa part je bifurque donc vers les Bastides. Je parviens à rester dans les roues (histoire de m'abriter un peu).
Roquefort, descente sur Cassis.
Puis c'est l'attaque du revers de la Gineste et le début de mon calvaire. Cette année, pas de crampe, mais les jambes ne répondent pas. Impossible de suivre le moindre groupe ! Et des groupes, il en est passé ! Avant les derniers virages, Fabrice est même revenu à mon niveau, c'est vous dire
Il m'a encouragé à rester dans ses roues, mais comme pour les autres groupes ça m'était impossible. Le seul truc qui m'a permis de m'accrocher c'est de penser à la famille Pons : il ne fallait surtout pas que je les vois passer, sinon le vélo était fini pour moi
La descente se profile enfin. Puis c'est Luminy où je parviens à lancer mes dernières forces dans le sprint d'arrivée. Je ne sais même pas quel temps je fais mais sûrement pas des Bosses à garder dans les annales en ce qui me concerne. Trop de pression médiatique, peut-être ?
Mais ça ne m'enlève pas le plaisir de courir à domicile, avec les potes et comme on dit, l'essentiel c'est de participer et de se dire "j'y étais" et "je l'ai fait". N'est-ce pas Yvan ?!
P.S. Fabrice, tu es venu gagner à domicile. L'an prochain, je viendrai gagner à Lunel.