LE COBRA
un beau cv
Celui que l'on surnomme "le cobra" est né le 1er septembre 1983 à Sassuolo, près de Modène (Italie).
2003 : amateur dans l'équipe GS Simec Raimondi, il est interdit de départ aux championnats du monde juniors de cyclo-cross pour cause d'hématocrite trop élevé.
2005 : sous les couleurs de l'équipe amateur "Grassi-Marco Pantani", il remporte la Semaine cycliste lombarde. En fin de saison, alors qu'il est pressenti dans l'équipe professionnelle Ceramica Panaria, la fédération italienne de cyclisme lui interdit de passer professionnel en raison de son hématocrite trop élevé.
2006 : après avoir fait reconnaitre par l'UCI un hématocrite naturellement élevé, il débute finalement sa carrière professionnelle dans l'équipe "Saunier Duval-Prodir". Il signe sa première victoire pro en remportant une étape de la Semaine Internationale Coppi et Bartali. En avril, il est mis en examen par le parquet de Torre Annunziata dans le cadre d'une affaire de dopage présumé, accusé d'avoir acquis des substances dopantes. Il n'y aura pas de suite judiciaire.
2007 : il remporte des victoires d'étapes sur plusieurs courses dont Tirreno-Adriatico et la Semaine Internationale Coppi et Bartali.
2008 : alors que Mauro Gianetti, fortement suspecté de s'être dopé aux PFC en 1998, devient manager de l'équipe Saunier Duval, il remporte deux victoires d'étapes sur le Tour d'Italie. Alors qu'il était en vacances (à l'abri des contrôles inopinés ?), il annonce subitement sa participation au Tour de France. Ses prélèvements sanguins d'avant-Tour le rendent suspects aux yeux de l'AFLD. Il fait l'objet de cinq contrôles ciblés, notamment après ses deux victoires d'étapes. Il est finalement contrôlé positif à deux reprises à la CERA, une EPO de troisième génération. Son équipe Saunier Duval se retire du Tour. Quelques heures plus tard, il est mis en examen pour "usage de substance vénéneuse" et licencié par son équipe, tout comme son coéquipier et ami Leonardo Piepoli. Entendu le 30 juillet prochain par le CONI (Comité Olympique Italien), il admet finalement s'être dopé à la CERA, ajoutant qu'il était propre sur le Giro. Le CONI décide sa suspension immédiate. Riccò désigne le docteur Carlo Santuccione comme étant son fournisseur de CERA. Le produit, vendu 700€, n'aurait finalement pas été payé, celui n'étant pas indétectable comme promis. En septembre, Ricco est suspendu pour 2 ans, décision dont il fait appel devant le TAS.
2009 : le TAS accède partiellement à sa requête en réduisant sa peine à 20 mois, lui permettant de participer aux grands Tours 2010. Il reste reconnu coupable de dopage et de fréquentation non-autorisée avec des personnes radiées par la justice sportive pour avoir fréquenté le docteur Santuccione.
2010 : Il réintègre les pelotons en mars 2010 dans l'équipe continentale italienne Ceramica Flaminia avec laquelle il s'est engagé pour 2 ans. Il doit être jugé devant le tribunal correctionnel de Foix le 29 juin.
Il a dit
"Moi Coppi ? J'en ai un dans chaque jambe !" (Propos rapporté dans L'Equipe du 18/07/2008)
"Je grimpe si vite que je dois freiner dans les virages." (Propos rapporté dans L'Equipe du 18/07/2008)
A propos de ses deux victoires d'étape sur le Tour de France 2008 : "J'ai fait une belle action. Deux étapes de montagne, deux victoires. Je suis extrêmement content." (sport365.fr - 13/07/2008)
A propos de son ascension d'Hautacam : "Hier je me suis revu sur Youtube pour la première fois. Je ne volais pas, c'est les autres qui allait doucement." (Gazzetta dello Sport, le 22/07/2008, cité par cyclismag.com - 23/07/2008)
A propos des rumeurs dont il faisait l'objet avant son contrôle positif : "J'ai des valeurs naturelles qui m'ont été inculquées quand j'étais enfant. Je peux montrer mes examens de l'UCI. J'ai ma conscience avec moi. J'espère que les gens parlerons plus de mes victoires que de ça." (sport365.fr - 13/07/2008) A propos de Marco Pantani : "Je regardais toutes les étapes à la télévision. Et je n'attendais qu'une chose : qu'il place son attaque décisive en montagne. Alors, je devenais fou, je sautais devant ma télé, je dévorais littéralement des yeux toutes les images qui se dessinaient sur l'écran et je les gravais, inconsciemment, dans un coin de ma tête. Souvent, je me suis repassé les images du "pirate" dont j'ai toutes les victoires en vidéo. Voilà sans doute pourquoi je l'imite aujourd'hui. Et à chaque fois que je gagne, j'ai une pensée pour lui." (lalibre.be - 14/07/2008)
A propos des rumeurs dont il faisait l'objet avant son contrôle positif : "Lorsque j'entends les journalistes polémiquer sur mes valeurs physiologiques. Je voudrais que cette discussion s'arrête. Moi, je suis serein depuis que je suis petit, j'ai des valeurs supérieures à la normale. Ce qui est anormal pour les autres est normal pour moi. J'ai des dérogations à ce niveau. L'UCI a accepté mon dossier médical. J'espère que l'AFLD en fera bientôt autant." (lalibre.be - 14/07/2008)
Pendant sa garde à vue, le 18 juillet 2008 : "Je n'ai pas pris d'EPO. Tous les produits que je prends m'ont été prescrits soit par le médecin espagnol de mon équipe, dont j'ignore le nom, soit par mon médecin personnel qui demeure en Italie. Je maintiens mes déclarations précédentes à savoir que je n'ai pas pris de produit interdit." (Le Monde - 22/07/2008)
A propos de sa mise à l'écart : "Heureusement qu'Ivan Basso revient, les passionés de cyclisme pourront se divertir." (Gazzetta dello Sport, le 22/07/2008, cité par cyclismag.com - 23/07/2008)
Admettant finalement s'être dopé à la CERA : "Avant le Tour, j'ai commis une erreur, j'ai pris le produit dont tout le monde parle. J'ai commis cette erreur seul." (Le Monde - 30/07/2008)
A propos d'Emanuele Sella, contrôlé positif, comme lui, à la CERA : "Je peux seulement dire que je suis désolé pour lui, je suis aussi passé par les moments qu'il traverse et je sais ce exactement qu'il ressent. Je lui témoigne ma solidarité." (La Gazzetta Dello Sport, cité par L'Equipe - 05/08/2008