7h00 à l'Obélisque. Presque tout le monde est là : la famille Pons, Fabrice, moi-même... Il ne manque que Yvan (dont je n'ai pas de nouvelles
) et... Stéphane, qui nous attend à Luminy! Décidément, il a du mal avec les lieux de rdv le Stéphane
Nous voilà dans le parc de départ. On se gèle un peu... mais bon, on est plutot bien placés, disons dans le 1er tiers des non-prioritaires. En attendant l'heure, ça blague, ça fait son petit pipi et... top départ! Descente vers le Rd Point de Luminy, remontée sur Vaufrèges. J'essaie de ne pas perdre trop de places au classement, et dès les 1ères rampes de la Gineste, face au vent, je reste (déjà) bien planqué derrière des coureurs à "beau gabarit". A mi-ascension, Stéphane est à mes côtés, Fabrice à une dizaine de mètres. A 500m du sommet j'envoie un peu de braquet pour récupérer un groupe dans la descente.
Et c'est parti! Je me retourne, Stéphane et Fabrice ne sont plus là. Je ne les reverrai plus avant l'arrivée (désolé, je tue le suspense tout de suite
). Dans cette rapide descente avec vent de dos, pédaler avec mon 50x12 ne sert à rien, alors je glisse en roue libre dans en position aéro jusqu'à Cassis, puis au pied de Belle-Fille. A cet instant, ma moyenne horaire indique 32,8, ce qui est énorme!
La côte de Belle-Fille. Là, il faut que je récupère un peu. Je monte tranquillement, ne faisant des efforts que dans les parties ventées, où je m'accroche aux différents coureurs qui me dépassent. Tant bien que mal, je bascule, en compagnie de 2-3 compagnons.
Dans la descente, au loin, il y a un beau groupe, de 10-15 unités. Je fais la descente à fond, pour les rattrapper rapidement. En effet, juste après la descente il y a un sale faux-plat en plein vent avant d'attaquer Ceyreste. La reconnaissance de la semaine dernière m'a été utile à cet instant là. Je reste bien planqué, et je récupère. La côte de Ceyreste est là, devant nous. La moyenne horaire est à cet instant de 32.
Changement de braquet. Tout à gauche, ou presque. A ce moment, je sais que je suis parti plutot vite. Plus vite que je pensais. Et je m'attends à me faire déposer par les gars qui m'accompagnent, plutot grimpeurs je suppose. Mais... non! Je suis plutôt bien. 13-14 Km/h, je reste avec les gars. Il faut dire que le vent nivelle les valeurs : les grimpeurs qui rouent en tête bouffent le vent, les "moins-grimpeurs" qui sont à l'abri peuvent donc ainsi récupérer lur "handicap". A 500m du sommet, j'envoie la plaque histoire de faire la descente vers le Col de l'Ange en tête (je préfère, question de sécurité).
Descente du Caunet, donc. A 40-45 Km/h, quelques virages sont dangereux. J'essaie, à la jonction avec la route des Bastides, de garder ma vitesse mais... cet effort est inutile : Au carrefour du col de l'Ange avec la route de Cuges, les flics nous arrêtent!!!
La tête de course est déjà en train de remonter, et ils sont prioritaires. Mais dans l'histoire, nous perdons 30s ou 1 minute, facile et SURTOUT il s'est reformé un très gros peloton (30-40 unités). Je fais une partie de la descente en tête, en compagnie d'un "gros rouleur" type Stephen, mais vu que les autres ne roulent pas, je coupe l'effort en attendant du renfort. Finalement, la bifurcation de Gémenos permet de faire un tri. Dans la confusion, je me retrouve en tête avec 3 gars, le reste du gros peloton 100 mètres derrière. Mais à l'occasion du contrôle-ravito, où je m'arrête faire d el'eau (j'aurais pu m'en passer, je n'ai pas touché à ce bidon...), le peloton se reforme.
C'est donc un groupe de 15-20 coureurs qui grimpe le col de l'Ange. Moi, comme d'hab, je reste à l'abri. Idem dans le col des Bastides. J'ai déjà expérimenté la technique la semaine dernière avec Dan et Yvan, et ça marche bien
Je bascule donc avec l'essentiel du groupe aux Bastides, puis dans la descente vers Roquefort, avant de remonter vers La Bédoule.
Là encore, je m'attends à me faire déposer par tout le monde, mais non. Je suis assez à l'aise. C'est donc toujours ce groupe, qui a grandi de qq unités qui arrive à La Bédoule et descend à grande vitesse sur Cassis. Devant nous se profile le démon de la journée : le revers de la Gineste, et le vent de face!!! A cet instant, mon compteur indique encore une moyenne horaire de 30,1.
Pour la 3è fois, je m'attends à voir le groupe exploser... et une fois de plus je me trompe : après avoir un peu pioché sur les premiers virages, dès que nous récupérons un vent de face je peux sans problème m'abriter dans les roues. Je ne suis pas le seul, d'ailleurs, puisque sur les 20-25 que nous sommes maintenant, seuls 2 ou 3 prennent les relais. Et j'avoue... je n'en fais pas partie
Dès que je me retrouve un peu trop devant, je fais le coup de "oh, j'ai soif, je me relève et je bois un bidon entier"
. Bref, à ce petit jeu là, nous passons Carpiagne les doigts dans le nez, etpasculons au sommet tous ensemble.
La descente est très exposée au vent, je suis donc assez prudent et laisse qq mètres entre moi et le groupe, que je récupère sans problème dans Vaufrèges. Rond point de Luminy, tout le monde tourne sans problème. Nous sommes à 3 km de l'arrivée... qui va se jouer probablement au sprint, hé hé hé!!!
Le vent est dans notre dos dans les 2 premiers km. Je reste dans les roues. Mais dans le virage avant la bifurcation vers le stade, c'est une chute! 2 gars sont à terre, les autres esquivent comme ils peuvent! Nous entrons dans le campus, toujours groupés. A l'approche des 2 premières coups de cul, 2 mecs attaquent. Moi je reste assis, au train, et les récupère sur le petit replat. Et dans le dernier coup de cul en "tire bouchon", je lance l'attaque et m'échappe. Mais je sens qu'il y a quelqu'un derrière moi. Dernier virage à gauche, un coureur habilé en blanc est au ralenti, je sprinte pour le dépasser avant la ligne, ce que je fais, puis je coupe l'effort... et me fais dépasser d'1/2 roue par le filou qui me suivait avec le dossard 687
Bon, pas très grave, je finis 2è de ce groupe, dans le même temps que le 1er, que je félicite très sportivement après la ligne.
Il ne me reste plus qu'à aller chercher ma petite pomme à l'arriver, et à attendre (longteeeeeemps) l'arrivée de mes copains en regardant les feuilles de temps.
216ème (171 de catégorie) en 2h 47 min 14 sec, autant dire un temps inespéré, moi qui tablais sur 3h00. Je pense que j'ai eu pas mal de chance d'accrocher les bons groupes dans les portions difficiles. Une "victoire" (puisque j'explose mes classements habituels) assez stratégique... mais j'aime bien ça