7h29 à Dromel. Oui, oui, je suis en avance! Sauf que personne ne sera là pour s'en apercevoir puisqu'à priori, personne ne doit me rejoindre. Tous les autres habitués du rdv du Snack du coin ont préféré rouler samedi... Je m'en vais donc rejoindre St Menet en espérant y trouver du monde. Et là, du monde, il y en a : Stef, Véro, Robert... mais aussi JC, PapaStef et surtout... Le Président!!! Et accessoirement, une bonne centaine de cyclistes qui forment le "groupe Obi" avec lequel nous partons.
Tout est calme jusqu'à Pont de Joux où ça explose de tous les côtés. Je reste avec Véro et JC à l'arrière, pendant que Robert et Stef font mumuse à plus de 40 km/h. Heureusement, ils nous attendent à Auriol, et nous reformons notre petit train jusqu'à St Zach.
Première difficulté de la journée, la Sambuc. Stef, puis Robert impriment le rythme, ce qui fait que nous arrivons relativement groupés au sommet. Bon... Stef vous racontera qu'il m'a devancé au sommet, mais c'est vraiment parce que je le voulais bien. Et puis je me suis vengé plus tard...
Le temps de récupérer JC (qui se contentera d'un tour de golf) et nous enquillons sur Rougiers pour attaquer la Sainte Baume. Cette ascension n'est pas vraiment ma préférée en fait. Les 500 premiers mètres sont très raides (10%), et Robert prend tout de suite de l'avance. Stef, Véro et moi sommes proches. Enfin... Stef a du mal à suivre, mais il me tire par le maillot pour aller plus vite
Ensuite la pente retrouve un déclivité normale (5%) et au train, je commence à semer mes 2 accolytes. Dans cette côte qui n'en finit pas, dans laquelle il n'y a pas de lacets, ni de points de repères visuels pour savoir si l'on est loin du sommet, les faux plats alternent avec les petits coups de cul. Une centaine de mètres devant moi il y a Robert. Il s'éloigne quand ça grimpe fort, je reviens sur les replats. Pendant quelques centaines de mètres, nous roulerons côte à côte... je ferais même un petit morceau seul en tête avant d'être repris. Ne me fiant qu'à mon altimètre, qui indique 600m d'altitude, je me dis que le sommet ne doit pas être bien loin. Donc : petite accélération, Robert suit, et accélère, et moi aussi, et lui aussi, et moi aussi... bref... BOUM! (ça c'est le bruit de mon auto-explosion). En 500m, Robert m'en met environ 300 dans la tête. La prochaine fois, je me souviendrais qu'en fait, le sommet est à 700m d'altitude!!! Du coup, après avoir accusé le coup quelques minutes, je récupère mon rythme et parviens enfin au sommet, suivi d'une petite descente jusqu'au carrefour où j'attends les poursuivants, qui arrivent 2 minutes plus tard.
La loco-Stef amène les 3 wagons jusqu'au Plan d'Aups, testant ses nouvelles roues à boyaux (hi hi hi... vous comprendrez plus tard). Puis La coutronne, où nous récupérons quelques cyclistes égarés. Avec Robert nous montons jusqu'à l'Espi côte à côté derrière un cycliste-métronome, ce qui rend les choses bien plus faciles. Stef et Véro sont juste derrière, et nous basculons donc dans la belle descente vers Gémenos. Là, je me fais un peu plaisir. J'ai des pneus neufs et rodés, il fait beau, la chaussée est sèche (mais il y a bcp de copeaux de pneus à l'extérieur des virages... à cause d'un rally passé récemmet), alors je m'amuse à "trajecter" un maximum. Evidemment, j'arrive au Rd-Pt de Saint (Christophe?) Pons le premier.
Et j'attends.
1 minute. 2 minutes. 5 minutes. Je commence à m'inquiéter. Je demande à des cyclistes qui descendent s'ils nont pas vu un accident, ou un cycliste à terre. RAS. 10 minutes. J'essaie d'appeler Stef, mais son portable semble injoignable (hors zone?). 15 minutes...
... et là, je vois arriver Véro et Robert : Stef a crevé... et ses boyaux n'ont pas les valves assez longues pour ses roues à profil haut. Bref... il a appelé PapaStef pour le sauver (oui, faut croire qu'aujourd'hui, la mécanicienne en pyjama ne peut pas venir
)
Et là, je me souviens d'un truc. Le jour où Stef était tombé à Gémenos, 2h avant je lui avais fait remarquer qu'il était le seul du club à ne pas encore s'être cassé la gueule. Et là... ce matin... qd j'ai vu les jolies roues en carbone qu'il avait sur le vélo, je lui ai dit "c'est des boyaux, vaut mieux pas crever aujourd'hui". Des fois, je me demade si je n'ai pas un talent de marabout
Sans doute mes origines Africaines... ce qui expliquerait la taille démesurée de mon sexe
Bref... si vous voulez jeter un mauvais sort à quelqu'un avant l'EdT, adressez vous à moi
Mais revenons au récit. Oh, plus grand chose d'intéressant. Entre Gémenos et Aubagne nous nous relayons avec Robert (bon, ok, surtout lui, moi je suis mort) face à un fort vent qui s'est levé. Je trouve juse assez d'énergie pour basculer en tête au sommet du Poggio d'Aubagne, et prendre qq petits relais jusqu'à St Menet, où nous nous séparons. Je rentre TRES tranquilement à Dromel, où mon compteur affiche 108 Km, 28,6 de moyenne et 1060m de dénivelé.
PS pour Stef : " l'appareil qui mesure la pente s'appelle un clinomètre et non pas un "déclinomètre" comme je te l'ai dit par erreur. Ta prochaine mission, ce sera d'arriver à placer ce mot lors du prochain repas famillial et, plus dur, lors d'une partie de Scrabble